La 41è édition de la coupe nationale de la RDC a vécu et les clubs de Makomeno (D) et Chaux sport (H) ont été sacrés champions de cette édition respectivement devant CNSS et Terreur toutes deux, de formations de Kinshasa.
Tenante du titre et à la recherche d’un cinquième titre consécutif, la Caisse nationale de sécurité sociale, CNSS a été freinée par une surprenante formation lushoise de Makomeno, sacrée une fois en 2019 à Kinshasa là encore. Dans un match riche en spectacle, le début laborieux du représentant de la ligue de Kinshasa était véritablement un signe avant-gardiste mais même le staff technique n’avait pas vu venir ce déclin.
CNSS en détresse, MAKOMENO marque les esprits
Dominées de la tête et des épaules, les basketteuses kinoises ont bu le calice jusqu’à la lie. Pour preuve, il a fallu attendre le onzième point au tableau d’affichage en faveur de Makomeno, pour enfin voir CNSS inscrire son premier point du match (1-11). C’est comme dans un rêve mais pourtant, le cauchemar n’était qu’à son début. L’unique fois que l’écart est passé sous la barre de moins de 5 points(9-13), c’était à 2’23 » de la fin du premier quart temps enlevé d’ailleurs par les visiteuses 22-9.
La suite, c’est comme dans un film d’horreur pour les kinoises. Logiquement désorientées, les protégées du coach Ade Koko n’ont fait que contempler la rage de coéquipières de Célestine Bisonga Mianda et Grâce Irebu. À la mi-temps, la note est plus que salée, (24-41), 17 points d’écart soit 15-19.
La déroute des championnes perdues
CNSS est perdue, techniquement,le staff technique est à cours d’initiatives. La stratégie de bloquer les deux meneuses du club de Kinshasa a porté des fruits, Marlène Ngobeleza est obligée de porter le ballon, une mission qui réduit sa liberté de s’appliquer à trois points pourtant, sa zone de prédilection. À 4’59 » de la fin du troisième quart temps, on est même passé dans la situation du simple au double quasiment, CNSS subie et s’enfonce davantage ,(26-51). Impossible de se relever, la caisse nationale de sécurité sociale est sans provision complètement. (38-58) au terme de cette période soit 14-17.
Et comme il était écrit, à chacun son tour chez le coiffeur, Makomeno a fait subir à CNSS, la même sentence pratiquement qu’il y a deux ans à Likasi, lors de la finale de la 39è coupe du Congo. La vengeance étant un plat qui se mange frais, Makomeno a de la plus belle des manières pris la sienne en survolant cette finale, (70-49) soit 11-12 dans le quatrième et dernier quart temps. Une véritable correctionnelle pour cette équipe de CNSS qui avait présenté certains signes de faiblesse et fragilisation, battue même en match de saison régulière à Liprobakin par l’ASB Hatati qui a terminé troisième du tournoi après avoir battu Chaux sport dames de Bukavu.
D’une mort, né un trophée, l’Afrique offerte à Lubumbashi
Ce sacre de Makomeno city, deuxième de son histoire après celui de 2019, vient couronner un parcours technique sans faute mais émaillé par le décès de son entraîneur, Simplice Tshibangu Bukasa, décédé tragediquement le jeudi 5 septembre, pendant que Makomeno disputait sa demi-finale contre Chaux sport de Bukavu. Un titre totalement dédié à titre posthume à cet ancien directeur technique national qui s’en est allé en plein exercice de son métier d’entraîneur et qui trouvera les moyens de fêter dans l’au-delà car dit-on, les morts ne sont pas morts.
Pour sa part, CNSS devra désormais faire une évaluation sérieuse pour une bonne thérapie et relever la tête à la reprise de la saison sportive prochaine en début novembre.
Jean de Dieu Mukendi/Henrynelle Kamalandwa