Poursuivant notre série de présentation des potentiels candidats à la présidence de la Fédération de Basketball du Congo, FEBACO, la rédaction de Horsaison s’est penchée sur un deuxième éventuel postulant. Barth Kalembo Sangwa a Katunga, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un sportif né.
Déjà, jeune à Kambove, l’une des cités minières de la grande Gécamines (Générale des carrières et mines), située à quelques kilomètres de Lubumbashi, il pratiquait le volley-ball et handball. Une démarcation avec ses aînés qui eux, jouaient au basket. Son amour pour la balle au panier s’est révélé quand il a rejoint la ville cuprifère, Lubumbashi.
Après une formation chez Lubumbashi sport où il va évoluer dans l’équipe des jeunes, Barth Kalembo va rapidement jouer pour l’équipe de l’Université de Lubumbashi avant d’intégrer le BC Centremer et finalement atterrir dans BC Mazembe. Une carrière moyenne mais remarquable. Il va consacrer le reste de sa vie aux études grâce à l’œil vigilant de son frère aîné Stéphane Mpanya actuel Président de la Ligue de Basketball du Haut Katanga. Un homme qui aimait le sport mais qui savait faire la part des choses entre études et sport.

Au terme de ses études, il va porter le costume de bureaucrate et embrasser la carrière professionnelle qui finira par l’éloigner de son Katanga natal pour Kinshasa. Dans la capitale, il va se rappeler de ses anciennes amours. Le basket-ball fait appel à lui mais dans la peau de dirigeant. Sa première expérience commence par la jeune et modeste formation de BC les Amitiés, club fondé par l’arbitre international Alain Bulu, qui partageait le même terrain avec l’équipe de SCTP ex Onatra Kinshasa. Pendant ce temps, son côté social commence à se faire remarquer, ses actions en faveur du basket se multiplient et lui attirent aussi les faveurs même de la presse sportive locale. Grâce à l’intervention du feu François Siki Ntetani journaliste sportif proche de Vita club, les portes du BC Vita de Kinshasa lui seront grandement ouvertes. Il est désormais Président du club le plus titré du basket féminin congolais.
Cinq années après le dernier sacre au championnat de Kinshasa sous l’Honorable Ingele Ifoto en 2009 et 13 ans après le dernier titre national du club remporté à Mbuji-Mayi, le club vert et noir va retrouver le sourire. Cette année-là, le club réalisa le doublé championnat coupe du Congo. Au total, c’est 14 titres dont 9 avec l’équipe première et 5 avec la réserve entre 2014 et 2018, inédit dans l’histoire du club. La même année, Barth Kalembo amènera V. Club en 1/2 finale de la coupe d’Afrique des clubs champions à Maputo au Mozambique.
Plusieurs fois plébiscité meilleur dirigeant du basket-ball féminin congolais, Barth Kalembo Sangwa a Katunga dit Tshoutshou est parvenu à écrire en lettres d’or dans les annales du basket féminin congolais son nom aux côtés des feus Boniface Mwawatadi Banjila Shibondo (Arc-en-ciel) dont il a été désigné héritier, Muvaro Mulombo (Tourbillon), Sylvain Ndjali (Radi de Lubumbashi), Raph Loali (Vita) ou encore André Kimbuta (Vita), Toussaint Kegbia (Hatari) et j’en passe. C’est aussi grâce à ses prouesses avec Vita Club au basket, qu’il a été porté à la Vice-Présidence du Volley-ball Club Espoir derrière son ami Christian Matata aujourd’hui Président de la Fédération de Volleyball du Congo et l’un des Vice-Présidents du Comité Olympique Congolais.
Passionné du basket et ayant consacré plus de 40 ans dans ce sport, Barth Kalembo a démontré ses capacités de bon manager, lors de son passage à la tête du comité de direction des vétérans réunis au sein des Les Nzoyis (Abeilles), Vice-Président de l’UNAAB (Union des Anciens et Amoureux du Basket-ball), il est depuis plusieurs années, Président des anciens Kasapards (Université de Lubumbashi).

Philanthropique dirigeant, Barth Kalembo Sangwa a Katunga dit Tshoutshou n’a pas attendu d’être élu à la fédération pour s’illustrer. Il est parvenu à trouver une place dans les cœurs des amoureux de la balle au panier. Sa générosité a même franchi les limites de la capitale Kinshasa. A Beni, l’ancien Maire, le Colonel Narcisse Muteba en sait quelque chose, Butembo et Goma dans le Nord-Kivu, Bukavu, Kisangani, Lubumbashi, Likasi, Kolwezi, Matadi et Mbuji-Mayi, les dons en biens et nature, ont marqué les pratiquants, encadreurs et dirigeants. A Kinshasa, les clubs se souviendront du payement de 50% des frais de participation de tous les clubs dans les deux versions. Que dire de la sélection des U18 à qui, il avait acheté les passeports ordinaires? Ce n’est pas Bernard Bukasa alors Secrétaire de Mazembe qui peut ne pas se souvenir de sa générosité.
Comme aux âmes bien nées dit-on, la valeur n’attend pas le nombre d’années, et pour corroborer cet adage, Barth Kalembo a été élu deuxième Vice-Président de la fédération sans passer par la moindre entité subdélégataire de la fédération. Malheureusement, un poste qu’il va abandonner pour des raisons de convenance personnelle. Est-ce là un signe pour préparer le terrain en vue d’une place à la tête de la FEBACO ?
Considéré par nombreux comme l’héritier de Boniface Mwawatadi, avec lequel les relations se sont détériorées au fil de jours, grâce notamment à sa popularité qui prenait de jour en jour de l’ampleur. Et comme pour régner il faut diriger, certains proches de l’ancien homme fort, ont trouvé comment diviser Boniface Mwawatadi et celui qui était considéré comme son fils, Barth Kalembo, ancien basketteur de Centremer de Lubumbashi, club jadis dirigé par feu Boniface Mwawatadi avant de s’installer à Kinshasa jusqu’à sa mort. Dans son comité, Barth Kalembo avait été élu deuxième Vice-Président avec le plus grand nombre de voix que tous les autres membres élus du comité car, d’autres n’ayant pas été élus (processus électoral suspendu après échauffourées). Son passage glorieux à la tête de l’ASB Vita Club Dames de Kinshasa durant près de 5 ans, lui a valu un grand succès et notoriété.
Son sens de management est louable et ayant compris cela, feu Boniface Mwawatadi Banjila Shibondo l’envoya suivre la formation sur la gestion de la fédération et équipe nationale à Abidjan en Côte d’Ivoire en 2019. Révélateur ?
JDM