Il y a de ces disciplines sportives qui ne demandent qu’un peu plus d’attention pour en avoir le cœur net sur le travail abattu en interne.
De l’encadrement à la formation et à l’organisation des compétitions les choses semblent un peu plus compliqué pour cette discipline.
Déjà qu’elle se pratique, l’instar des disciplines telles que le Handball, le basketball et autres sports de combat, à ciel ouvert faute d’infrastructures appropriées. Bien triste, loin d’avancer la pratique du sport en RDC.
Comment alors le Tennis de table parvient-il à se maintenir à flot dans un environnement aussi nocif
FTTC IN SIDE
Le Tennis de table congolais tient à l’abnégation d’un seul homme, son président de la fédération. Il y a consacré une salle le « SPIN » qui accueille les jeunes de tous les âges, pour une pratique plus ou moins viable de ce sport.
Mais qui dit salle dit forcément maintenance, ce quasi unique temple du tennis de table à Kinshasa, est loué, c’est le seul moyen d’assurer la prise en charge des athlètes (transport et autres besoins).
LES TALENTS
Donnez-vous alors la peine de faire un tour au centre SPIN dans le très populaire quartier Bandal pour ainsi découvrir des jeunes gens qui n’ont que le tennis de table à la fois comme passe temps et sport de carrière.
Ils y passent des heures et des heures pour apprendre, s’améliorer et parfaire leur talent, le tout en accord avec les parents qui ne s’empêchent pas de les accompagner, assistent aux entrainements, voir aux compétitions.
Si en interne, il est parfois difficile d’identifier les pongistes de la RDC. Détrompez vous sur le continent ils portent haut l’image de la RDC.
En cote d’ivoire il ya peu, le jeune Mbongia, Kalaba et Kassa ont fait parler d’eux, le premier a notamment remporté la médaille d’argent dans le circuit mondial, il est tombé juste devant le numéro Un de sa catégorie.
Cette médaille d’argent lui a valu une place dans l’équipe Afrique qualifiée pour le championnat du monde au Japon, il a, en outre, ramené la RDC dans la course et lui permettant de terminer au pied du podium à l’épreuve par équipe et puis en double. Avec son compère KALABA, ils en ont fait voir des toutes les couleurs à la paire Algérienne, pour s’offrir ainsi la médaille de Bronze.
Kassa a sorti un match héroïque de haute facture devant un égyptien à qui il a donné du fil à retordre pour poursuivre l’aventure du championnat d’Afrique junior de tennis de table(16-18)
Au terme de ce face à face, le meilleur pongiste a perdu, l’expérience de l’égyptien a beaucoup pesé dans la gestion de cette opposition et privé au congolais une place au prochain tour.
UNE « AUTRE » ECOLE POUR LES PETITS
La fédération de tennis de table du Congo accorde beaucoup d’attention aux plus petits, certains enfants font leur premier échange dès six à sept ans, ils passent eux aussi des heures au centre sous l’encadrement et la surveillance des encadreurs.
Autant les adultes vont en compétition et ont des stages à l’étranger, la FTTC fait de même avec ses jeunes pongistes, avec en ligne de mire, l’avenir de cette discipline en RDC.
Mus par la confiance de leurs parents, ces filles et garçons ont, il ya peu, posé leurs valises en Iles Maurice pour prendre part à un séminaire de formation avec un expert slovène de la fédération internationale de tennis de table sous la supervision du directeur technique mauricien, d’origine française Cédric Rouleau.
Petite anecdote, le plus jeune pongiste (7 ans) a fait l’objet de curiosité du service d’immigration vu sa très petite taille, alors qu’ à cet âge là, on est souvent accompagné des parents, il était fier lui de brandir son passeport et remplir les formalités.
LE DUR ET LE DIFFICILE
Si d’une part la fédération de tennis de table du Congo a réussi à surmonter l’épreuve de l’environnement pour apprendre et aguerrir ses pongistes, la grande difficulté est et reste l’attirail (tables, balles, raquette, chaussures et tenues adaptées)
Le dur est déjà fait, pratiquer le tennis de table sans contrainte et donc par passion.
Horsaison / Or Saison